« J’ai retrouvé mon cœur de métier à l’université »

Après un parcours militaire jalonné de mobilités géographiques et professionnelles, Stéphanie exerce aujourd’hui un métier peu connu du grand public : adjointe au fonctionnaire sécurité défense.

Son objectif : Assurer la sécurité et la sûreté du patrimoine de l’Université de Lille, de ses personnels et de ses étudiants

 J’avais besoin de retrouver des missions concrètes de sûreté et sécurité et ce poste à l'Université correspondait parfaitement à mes attentes »

Stéphanie Piquet

          

Un attrait pour les métiers de la sécurité et de la défense

Son parcours démarre par un service militaire dans le domaine des télécommunications avant de suivre une scolarité à l’Académie militaire de Saint Cyr Coëtquidan pour devenir officier.

Stéphanie évolue en responsabilités jusqu’au poste de directrice de la communication à l’OTAN, et exerce des fonctions de management en France et à l’étranger lors d’opérations extérieures des forces françaises. « L’engagement militaire m’intéressait dès mon jeune âge et j’ai eu la chance d’évoluer dans ce milieu, de découvrir le management d’équipes allant d’une trentaine à une centaine de soldats ».

Ce n’est qu’en 2015 que Stéphanie rejoint l’Université de Lille (anciennement Lille 2) en qualité de Directrice de la communication.  Sept ans après, et avec un accompagnement de la DRH pour un bilan de compétences, Stéphanie oriente sa carrière vers un nouveau poste : adjointe au fonctionnaire sécurité défense, un métier qui la rapproche de son parcours militaire antérieur. « J’avais besoin de retrouver des missions concrètes de sûreté et sécurité et ce poste correspondait parfaitement à mes attentes » confie-t-elle.

A l’Université, la sécurité ne fait pas exception

Le métier de Stéphanie lie l’Université et les institutions de sécurité nationale. « Exercer ce métier, c’est avoir une responsabilité de Protection du Secret de la Défense Nationale mais également gérer des éventuelles crises, développer des conventions avec la Défense, établir des relations de confiance avec les forces de sécurité intérieure pour assurer la sûreté des personnels et des étudiants » souligne-t-elle.

Au sein de la Direction Sureté, Sécurité, Défense de l’université, Stéphanie rédige des procédures de gestion de crise, structure les cellules de crise, participe à leur activation à titre préventif lors d’événements tels que les JO 2024 par exemple. 

« Il faut savoir anticiper tous les scénarios possibles et imaginer d’éventuels plans d’action » confie-t-elle.

En plus des missions liées à la gestion de crise, Stéphanie s’occupe également du plan de protection de mise en sûreté avec l’application du plan Vigipirate, et participe avec ses collègues à la protection du patrimoine scientifique et technique de l’Université. « L’objectif est de protéger nos laboratoires et unités de recherche contre la captation des données et de participer ainsi globalement à la défense économique par la protection de la valorisation de la recherche de l’établissement » informe-t-elle.

Pour mener à bien ces missions, elle s’appuie sur les différentes expertises qui existent à l’Université.

Comme l’évoque Stéphanie, le périmètre de la sécurité nécessite de collaborer avec les collègues de la logistique au numérique, en passant par la protection des données, la sécurité des systèmes d’information, ou encore les relations internationales et la recherche.

Un métier de l’imprévu

Pour Stéphanie, le propre de son métier est l’imprévu notamment en gestion de crise. Toutefois, elle révèle que cela implique un grand esprit de planification, d’imagination et d’anticipation. « Il faut savoir être minutieux ; procédurier s’il le faut. Le but est de mettre un maximum de chances de son côté en anticipant les scenarii possibles pour répondre à l’imprévu » poursuit-elle.

Ce métier requiert également une grande capacité de pédagogie et de sensibilisation pour vulgariser les informations de sécurité. « Être issue du secteur de la communication est un atout quotidien pour ma part » conclut Stéphanie.